Venezuela : à Cumana, Capriles Radonski dénonce la violence d’Hugo Chavez

Venezuela – Article publié le vendredi 28 septembre 2012 – Dernière modification le vendredi 28 septembre 2012

Capriles rattrape son retard sur le grand favori Hugo Chavez dans tous les sondages.
REUTERS/Jorge Silva

Par RFI
Au Venezuela, Henrique Capriles Radonski, le jeune candidat de l’opposition, décidément infatigable, enchaîne les meetings et les rendez-vous politiques, au rythme de deux par jours. Jeudi 27 septembre, c’est dans l’un des fiefs du chavisme, à Cumana, à l’extrême est du pays, qu’il est allé prendre un bain de foule de plusieurs heures.

Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland

Rien n’arrêtera Capriles Radonski. Ce jeudi, ils étaient des milliers à suivre « l’Ouragan », comme on le surnomme, dans les ruelles escarpées et mal entretenues des quartiers populaires de Cumana. Aux fenêtres des immeubles et maisons souvent en mauvais état, les affiches à son effigie étaient plus nombreuses que celles de Chavez.

Plus déterminé que jamais, mâchoire serrée, faisant de grands gestes pour qu’on lui cède le chemin, Capriles Radonski n’a peur de rien, et surtout pas les provocations de la part des militants chavistes qui ont jalonné sa campagne. « Le gouvernement, loin d’être socialiste, me paraît plus proche de l’extrême droite, profondément fasciste, je dirais. Pour moi, Chavez représente la violence. Et quand il ne sera plus à la tête du pays, le Venezuela rentrera dans une étape de paix. Moi je suis petit-fils d’immigrés, survivants de l’Holocauste en plus. Ce gouvernement m’a déjà traité de nazi ! Imaginez son niveau d’ignorance, ou le niveau d’insulte auquel il veut ramener le débat », dénonce Henrique Capriles Radonski en exclusivité pour RFI.

Par son discours apaisant et rassembleur, le jeune candidat attire de plus en plus les déçus du chavisme. Reste à savoir si l’effet de mode se traduira réellement dans les urnes.